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149. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Les personnages de la cour et leurs vicissitudes n’étaient pas de nature à y rappeler les esprits sages.

150. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Aimer Molière, c’est être assuré de ne pas aller donner dans l’admiration béate et sans limite pour une humanité qui s’idolâtre et qui oublie de quelle étoffe elle est faite, et qu’elle n’est toujours, quoi qu’elle fasse, que l’humaine et chétive nature. […] Il y a en lui une grâce, un tact des convenances, un ton délicat de bonne compagnie que pouvait seule atteindre une nature comme la sienne, qui, étant née belle par elle-même, a joui du commerce journalier des hommes les plus remarquables de son siècle. […] Plaute et Térence lui ont servi, bon gré, mal gré, et il a emprunté à l’antiquité plus d’un de ses procédés dramatiques ; mais une fois que son génie a pu déployer ses ailes, sûr de vaincre, il s’est écrié : « Laissons Plaute et Térence de côté, allons droit à la nature !  […] Une détermination de cette nature ne peut qu’honorer le spectacle national et tous les gens de lettres, qui se feront un devoir indispensable d’y contribuer. […] Les monstruosités de Shakespeare tiennent à son temps ; son génie tient à lui-même et à son respect de la nature.

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