La nature avoit enrichi cette femme de tous les avantages qui font aimer une personne : la fortune n’avoit pas pris le même soin de son établissement, & sa mauvaise étoile avoit voulu qu’elle fût mariée avec un artisan, qui n’avoit d’autre mérite que beaucoup de biens. […] Je vous demande à vous même, mon Révérend Pere, si je dois souffrir un outrage de cette nature.
On peut dire de l’histoire, bien plus que de la comédie, qu’elle enseigne la morale, que l’historien écrit sous l’empire de certaines idées morales, que ses livres sont de grands tableaux de l’expérience humaine, qui ont par nature une influence morale. […] Mais quoiqu’on doive marquer chaque passion dans son plus fort degré et par ses traits les plus vifs pour en mieux montrer l’excès et la difformité, on n’a pas besoin de forcer la nature et d’abandonner le vraisemblable. » Fénelon, Lettre à l’Académie-françoise, VII. — C’est son amour absolu du vrai qui a fait dire à Boileau : C’est par là que Molière illustrant ses écrits Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures, Il n’eut point fait souvent grimacer ses figures.