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120. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

« Blondin, sans lettres ni aucun ornement dans l’esprit, méchant et malin par nature, également insolent, moqueur et bas !  […] Marivaudage est resté, parce qu’en effet Marivaux est resté. » Ainsi parlait mon maître, au nom même de la nature ! La nature ! […] On a écrit et débité de grandes sottises au nom de la nature. Va donc pour la nature, et cependant respectons l’art, il a ses droits et ne peut rien gâter.

121. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

C’est, me dira-t-on, la critique d’un travers ou d’un vice, avec la peinture des ridicules ou des malheurs qu’ils entraînent, selon leur nature. […] Un Auteur qui, dans un ouvrage à prétention, feroit usage de ces différents noms, & qui les placeroit aussi bien que le hasard, auroit beau prouver, par la liste des cuisiniers, des orfevres, & l’almanach du théâtre, qu’il est dans la nature, on lui répondroit, avec Boileau : Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable : Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable. […] Il seroit sans doute mal que, dans une piece à caractere, le principal personnage portât un nom qui annonceroit toute autre chose que ce qu’il doit être ; mais je crois aussi qu’on peut nommer comme on veut les personnages subalternes, soit parcequ’ils n’ont pas ordinairement un caractere bien prononcé, soit parcequ’un homme tient un nom de la Nature avant que son caractere soit formé, & qu’il ne prend pas le soin de le régler sur la signification de son nom.

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