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190. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Il a rempli l’Univers de ses armes, de sa politique, de sa philosophie et de ses modes nouvelles, de ses comédies et de ses pompons, de sa politique et de ses bons mots ; il a régné au théâtre et dans le salon ; dans la chaire et sur les champs de bataille ; il a vaincu par ses solitaires, autant que par ses capitaines ; la langue universelle il l’a trouvée, plus habile en ceci que Leibnitz qui cherchait à réaliser ce beau rêve, et qui le cherchait, comme si les oreilles n’eussent pas été faites pour entendre ! […] Il n’y a pas jusqu’à ce mot-là : un riche, qui n’ait tout à fait changé de sens et d’acception. […] — Ce seul mot : la Charte (mot oublié, anéanti : fabulæ que mânes ! […] À chaque vers, on se disait, malgré soi : — adieu à ce mot qui m’a tant charmé ! […] Un jour que Cicéron lui-même interrogeait Roscius, le Talma romain, le priant de lui dire, en deux mots, le secret de son art, et par quelle magie il arrivait à produire ces grands effets dramatiques ?

191. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

En un mot la troupe était un peu dérangée, et chacun des Acteurs méditait de prendre son parti. […] ―  J’approuve fort ses raisons, dit N., et il n’y a pas le petit mot à dire. […] En un mot comme en cent, ajouta ce Valet, vous m’avez accoutumé au carrosse, je ne puis plus m’en passer ; et je serais déshonoré si l’on me voyait aujourd’hui derrière. […] Chapelle accepta le défi : Mais lorsqu’il apporta son ouvrage à Molière, celui-ci après la première lecture le rendit à Chapelle ; il n’y avait aucun goût de théâtre ; rien n’y était dans la nature ; c’était plutôt un recueil de bons mots sans place, que des scènes suivies. […] Il n’y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’homme de Cour, et pour le Peuple.

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