Les mémoires de mademoiselle de Montpensier nous apprennent plus loin que, dans le commencement de la campagne de Flandre, au mois de mai 1667, le roi étant en marche pour l’armée, accompagné de la reine, de mesdames de Montespan et de La Vallière, dames de la reine, et d’elle, Mademoiselle, on s’arrêta trois jours dans une ville dont le nom est resté en blanc, et que là s’établit la liaison intime du roi et de madame de Montespan, Mademoiselle explique très distinctement la disposition qui fut faite pour assurer la communication secrète de l’appartement du roi à la chambre de madame de Montespan, et la manœuvre de l’un et de l’autre pour se trouver ensemble le plus longtemps qu’il était possible. […] Pendant ce temps-là (c’est-à-dire dans le mois d’août), une lettre adressée à a reine par la poste lui découvre l’intrigue du roi avec madame de Montespan, et accuse madame de Montausier de la favoriser. […] On peut donc tenir pour positif, que depuis le mois de mai 1667, jusqu’au mois d’août de la même année, Mademoiselle reconnut et suivit l’intrigue des deux amants.
Dans le mois de janvier, le roi eut l’occasion de dire un mot plus que galant à madame de Maintenon. […] Au mois de mars il partit pour l’armée de Flandre. […] Elle lui écrivit une lettre sans date autre que celle de 1676 ; mais qui est certainement du mois de juillet, comme on le verra par une lettre suivante qui est explicative de celle-ci. […] Je meurs d’envie, il y a sept mois, de me retirer, et la même crainte m’en empêche : c’est une prudence bien timide et qui me fait consumer ma vie dans d’étranges agitations… Je sais bien que je puis faire ici mon salut ; mais je crois que je le ferais mieux ailleurs.