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17. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Est-il une meilleure preuve que Molière, ayant cette fois mal choisi son genre, avait peut-être encore plus mal choisi son sujet, et que son ouvrage méritait doublement l’accueil plus que froid qu’il reçut ? […] Le dénouement de L’École des maris est le meilleur de toutes les pièces de Molière. […] Les deux premiers actes de L’École des maris sont généralement admirés, l’un comme renfermant une des meilleures expositions qui soient au théâtre, l’autre comme développant avec art l’intrigue la plus ingénieuse et la plus comique. […] Selon Voltaire, le dénouement de L’École des maris « est le meilleur de toutes, les pièces de Molière ». […] On va voir maintenant ce que La Fontaine disait de Molière à une époque où les meilleurs juges ne le considéraient peut-être encore que comme un auteur de farces, un peu plus divertissant que les autres.

18. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Ils font de fort doctes préfaces, pour prouver que leur maniere est la meilleure ; & les personnes qui croient tout sont de leur avis sur leur parole. […] Voilà à-peu-près les divers moyens que les Poëtes vraiment comiques peuvent mettre en usage pour rendre les hommes meilleurs. […] Il n’y a pas un de tous ces gens-là qui, pour la moindre chose, ne soit capable de donner un soufflet au meilleur droit du monde. […] Lorsqu’on a, comme moi, épousé une méchante femme, le meilleur parti qu’on puisse prendre, c’est de s’aller jetter dans la riviere la tête la premiere. […] Si, la premiere fois que cela m’arriva, un connoisseur m’eût lâché deux bons coups de sifflet, il m’auroit fait rentrer dans moi-même, & je serois meilleur ».

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