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103.

Et puis cela donnait bon air au jeune marquis ou vicomte de bâtonner Scapin ou Gros-René dans la rue ; mais quelles jolies revanches Scapin et Gros-René savaient prendre, surtout lorsque Scapin faisait le loup-garou, pour faire rompre le col à son jeune maître Léandre ! […] dans ce goût, aurez sonnet exquis : Je sais un fat, et, qui plus est, marquis ; Tous les matins, il rime à sa toilette : C’est là sans faute où j’en ferai l’emplette… » Pas n’y manqua. […] C’était en 1659 que lui était venue cette fantaisie, et, comme à cette époque Mazarin négociait le traité des Pyrénées, le marquis conçut le dessein de donner, dans sa maison du Neubourg, pour célébrer la paix, une fête dont ses machines et l’ouvrage de Corneille devaient faire le principal ornement. […] Mais diverses circonstances empêchèrent le marquis de donner sa fête aussitôt qu’il l’aurait voulu. […] Par des motifs que nous ignorons, peut-être à cause de l’absence de la Cour, partie de Fontainebleau dès la fin de juillet 1659, La Toison d’or ne fut pas représentée, soit dans la maison du marquis, soit au théâtre du Marais, aux époques espérées.

104. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

On voit dans le même poëme Marquis repoussable , terme barbare.

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