L’entêtement de Philaminte, & la haute idée qu’elle a conçûë des talens & de l’esprit de Trissotin, font le nœud de la piéce ; un sonnet & un madrigal, que ce prétendu bel-esprit récite avec emphase, dans la scéne seconde du troisiéme acte, la confirment dans la résolution qu’elle avoit déja prise, de marier au plûtôt Henriette avec l’homme du monde qu’elle estime le plus.
Agnès et Isabelle, en trompant leurs tuteurs pour éviter l’esclavage qu’ils veulent leur faire subir une fois mariés avec elles, se trouvent dans un cas de légitime défense ; leur conduite ne peut pas être qualifiée de perverse, et Molière l’a caractérisée avec justesse au point de vue moral, lorsqu’il fait dire à Léonor en parlant d’Isabelle : « Je ne sais si ce trait doit se faire estimer, mais je sais bien qu’au moins je ne puis le blâmer.» […] Je suis votre valet …» De même, aux sages considérations que Dorine lui présente pour le dissuader de poursuivre le projet insensé de marier sa fille avec Tartuffe, Orgon répond en colère par une phrase ironique qui ne dit rien : « Je vous dis qu’il me faut apprendre d’elle à vivre !