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18. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

En revanche, les portraits écrits ne manquent pas, et ils se complètent les uns par les autres, car ils sont de mains et d’intentions bien différentes. […] Si l’on admet, comme j’ai essayé de l’établir, que le rapprochement ne manque pas de justesse pour Armande, il est difficile de le rejeter complètement pour Molière. […] Armande ne manqua donc pas, dans l’occasion, d’employer cette tactique, féminine entre toutes, qui consiste à attaquer au lieu de se défendre. […] Soyons indulgens pour elle, en raison même de cette délicatesse morale et de ces scrupules qui nous honorent et qui lui manquaient. […] Et pour que rien ne manque au parallèle, de même que la reine fut salie par un infâme libelle publié à Londres par Mme de La Motte, Armande eut à subir la Fameuse Comédienne.

19. (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589

Si l’on considère Molière comme acteur, si l’on veut savoir quels furent ses talents pour la déclamation, l’auteur répond assez du comédien ; on sent qu’il n’a pu lui manquer que les avantages extérieurs ; on dit qu’en effet ils lui manquèrent ; qu’une voix sourde, des infléxions dures, une volubilité désagréable le forcèrent d’abandonner la déclamation tragique, dont sa seule présence, en rappellant si vivement la comédie, devait trop affaiblir l’impression.

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