Tous les moyens aussi sont bons : ceux de la farce, comme dans le Bourgeois Gentilhomme ou le Malade Imaginaire, ceux du drame, comme dans Tartufe ou dans Le Misanthrope ; tous les procédés seront bons aussi, tellement que la diversité des pièces de Molière, la variété de leur contexture sera pour ainsi dire indéfinie. Quelle ressemblance y a-t-il entre la marche de l’intrigue dans l’Ecole des Femmes, et la succession des événements dans Tartufe ou dans le Malade Imaginaire ? […] Les dernières comédies de Molière, bien loin de démentir cette définition de sa philosophie, la confirment, et dans l’auteur de George Dandin, du Bourgeois Gentilhomme, ou du Malade imaginaire, avec tout son génie, c’est aussi la pensée de l’auteur de l’Ecole des Femmes que l’on retrouve. […] A cet égard, la dernière des comédies de Molière, le Malade imaginaire, est peut-être la plus instructive.
Hier nous nous rencontrons : cette ardeur se réveille, Fait de notre embrassade une appel à l’oreille : Je me défais de toi, j’y cours, je le rejoins, Nous vuidons sur le pré l’affaire sans témoins, Et le perçant à jour de deux coups d’estocade, Je le mets hors d’état d’être jamais malade.