Je n’ai point de bien, vous n’en avez point aussi ; & vous savez que sans cela on passe mal le temps au monde, & qu’à quelque prix que ce soit il faut tâcher d’en avoir. […] Cette partie de scene est imitée d’une autre scene épisodique, que les acteurs Italiens joignent, tant bien que mal, à plusieurs canevas.
Et cependant l’acteur, placé entre ces deux extrêmes, redoutant également d’être trop brusque, c’est-à-dire de paraître mal élevé, ou de paraître trop facile à vivre, c’est-à-dire de rien retrancher de la rudesse et de l’indignation de son personnage, l’acteur, entre ces deux excès, reste bien empêché. […] Avouez ensuite que c’est là véritablement insulter les fleurs du bon Dieu que de les jeter sans respect, et sans pitié, sur les planches huileuses d’un théâtre ; enfin, ajoutez, pour tout dire, que la plupart du temps ces couronnes maladroites tombent sur la tête mal peignée de quelque brave claqueur.