Obligé de recevoir à souper son gendre futur, Harpagon profite de l’occasion pour inviter sa maîtresse : il n’aurait garde de faire les frais d’un repas pour elle seule. […] Enfin, lorsqu’il s’agit de choisir entre sa cassette et sa maîtresse, de perdre l’une ou de renoncer à l’autre, il n’hésite pas, la cassette est préférée. […] Qu’Harpagon n’ait ni maison, ni train, ni valets, ni en-fans, ni maîtresse, qu’enfermé dans l’amour de l’or et dans la crainte de le perdre, il soit inaccessible à tout autre désir, à tout autre souci, il n’aura plus cette avarice diversifiée, animée, passionnée, qui fait de lui un personnage éminemment dramatique : ce ne sera plus le sublime Harpagon, ce sera quelque ignoble pince-maille, dont l’image ne vaudra pas mieux que la figure, aussi rebutant à voir au théâtre qu’à rencontrer dans le monde.
Le Chevalier aspire à la main d’Isabelle & au bien de son Oncle ; il dit continuellement des injures au dernier, & fait mille impertinences à la mere de sa maîtresse. […] La dame n’a pas tout-à-fait tort, puisque son époux a une maîtresse en ville, qu’il comble de bienfaits. […] Le cuisinier de la courtisanne va à l’emplette, revient, trouve Menechme Sosicle, le prend pour celui qui lui fait exercer son emploi, l’exhorte à s’aller reposer chez sa maîtresse, en attendant le dîner, & lui vante l’amour de la nymphe.