Sa mère est pieuse aussi et ridicule aussi et même grotesque. […] Et dès lors que devient Martine représentant la pensée de Molière et Molière confiant aux filles de la nature la défense de leur mère ? […] Il semble que sa mère est morte jeune ; elle a été élevée par Harpagon qui ne peut songer qu’à son argent. […] Elle est très redoutablement spirituelle et presque toute en épigrammes, avec sa sœur, avec Trissotin, avec Vadius, avec sa tante, presque avec sa mère, car lorsqu’elle vise sa tante, elle atteint sa mère par ricochet. […] Elle a vécu isolée dans cette maison d’Orgon, ayant perdu sa mère peut-être de bonne heure, n’ayant peut-être pas grande sympathie pour cette brillante Elmire qui s’en va vêtue ainsi qu’une princesse.
Le duc du Maine l’attache à sa mère ; il ne peut le voir sans s’attendrir. » Bientôt, en effet, madame le Montespan revint à la cour. […] Plus sa tendresse pour son fils augmente, plus il semble que son amour pour la mère diminue ; ce n’est plus que comme un premier goût. […] Si le roi avait eu un enfant avec madame de Maintenon, et que les prêtres lui eussent fait un scrupule de laisser cet enfant sans état et sa mère dans le déshonneur, on pourrait dire que la religion a décidé le roi à épouser sa concubine, surtout s’il avait été dégoûté d’elle par la possession.