Mais cet avantage que Goethe perd un moment, il le retrouve le moment d’après, quand, par exemple, la lecture d’un chœur de Sophocle ou d’une ode de Pindare fait couler à longs traits dans tous ses sens et dans son âme une émotion, une félicité, que jamais ne goûta madame de Staël.
On se base généralement, pour affirmer qu’il en souffrait au plus haut point, sur une conversation avec Chapelle que nous a rapportée tout au long quelqu’un qui n’y était pas présent, l’auteur inconnu d’un pamphlet odieux, la Fameuse comédienne. […] Je prie M. de La Pommeraye de relire dans Jean-Jacques la longue, éloquente et fort injuste philippique qu’il dirigea contre Molière à propos même du Misanthrope. […] Qu’on me permette de citer cette charmante page ; ce n’est pas une mince bonne fortune, pour un humble comédien comme moi, que de rencontrer son opinion si spirituellement habillée, dans cette auguste salle de conférence qui s’appelle l’Académie ; lieu où les paradoxes n’ont guère de chance d’être admis, comme on sait ; les vérités même n’y entrant guère qu’après un stage quelquefois un peu long : « Il y a aussi de la vraie critique dans le Misanthrope et l’Auvergnat.