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12. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Langue, versification et style de Molière. […] Aussi bien nombre « d’incorrections » qu’on reproche il Molière sont-elles la « correction » même de la langue de son temps. […] Ces remarques laites, abordons directement la question en étudiant successivement la langue, la versification et le style de Molière. […] Sa langue porte un caractère très marqué d’archaïsme. […] Tous les défauts de la langue de Molière semblent réunis dans ces quatre vers.

13. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Il n’est pas inutile d’ajouter qu’au moment où ces grands hommes fixaient la langue par leurs écrits, des esprits moins illustres, qui firent longtemps autorité, épuraient notre idiome et en déterminaient les lois : Balzac, Voiture, Vaugelas, étaient morts depuis plusieurs aimées, quand Louis XIV parut. […] Or, que l’on compare cette génération, antérieure par son éducation littéraire au règne de Louis XIV, avec celle qui va suivie, il est impossible de ne pas remarquer une différence et dans l’inspiration des écrivains et dans la langue dont ils se servent. […] La langue a suivi, comme toujours, les destinées du génie littéraire. […] Ainsi, quelques années après la mort de Molière, sa langue n’est déjà plus comprise, même par La Bruyère et par Fénelon ! […] La langue est encore imparfaite, nous dit-on : il semble pourtant que Rabelais, Calvin, Montaigne, La Boétie, Montluc, Régnier, d’Aubigné, ont bien trouvé la forme qui convenait à leurs pensées, et qu’elle a conservé l’inimitable empreinte des idées qui les agitaient.

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