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101. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216

D’ailleurs, ce qu’il y a de particulièrement juste dans cette guerre à la noblesse dégénérée, ce n’est pas la critique des prétentions vaniteuses de ceux qui ne voient dans les mérites de leurs ancêtres qu’un droit à morgue et à privilèges : c’est l’affirmation formelle des devoirs qu’imposent une naissance et une fortune distinguées. […] On trouve dans Molière la juste critiqué des utopistes qui se plaignent que la patrie ne les nourrisse pas dans quelque prytanée où ils puissent rêver à leurs orgueilleuses chimères745 ; des pédants, qui s’imaginent dans leur petite vanité.

102. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Le 17 février 1873, à dix heures du soir, il y avait juste deux cents ans que Molière était mort, âgé de cinquante et un ans, un mois et deux jours. […] Il est juste de reconnaître qu’ils n’ont pas toujours oublié cette date à la fois glorieuse et triste. […] Aussi, vraiment trouvé-je justes — et touchants, je le répète encore, — ces hommages officiels rendus à nos grands hommes, ces anniversaires qu’on célèbre, ces dates de naissance que l’on fête comme des victoires du génie humain. […] Je suis persuadé que Molière avait une certaine affection pour son héros ; nous le saurions au juste, si Molière avait commenté son œuvre, si nous avions des lettres de lui comme nous en avons de Goethe et de Schiller. […] Molière donc était fort bon comédien et avait sur son art des idées tout à fait sensées et tout à fait justes.

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