Il ne voulut jamais la faire imprimer, et elle ne le fut qu’après sa mort, par les soins du comédien Lagrange. […] L’École des Maris est la première pièce imprimée du consentement de Molière ; pour la première fois, sans doute, il avait approché de sa pensée. […] Il venait de s’imprimer un livre terrible, dit Grimarest, dont l’auteur, s’il eût été connu, était perdu : ils insinuèrent doucement qu’il n’y avait pas à punir, puisque ce livre venait d’un impie protégé par Sa Majesté. […] Mais Molière ne la représenta jamais sur son théâtre, et elle ne fut imprimée qu’après sa mort. […] Puis, se tenant toujours dans son passé, il recueillit dans ses souvenirs encore, et dans ses papiers, sans doute, de quoi arranger une petite comédie de ces pecques provinciales qu’il avait observées autrefois, et il donna au mois de décembre de la même année la Comtesse d’Escarbagnas, où il ne joua point et qu’il ne fit point imprimer.
Je demande présentement si parmi le monde comme il faut, & dans la bonne compagnie, il est reçu qu’une femme écrive de sa propre main un billet doux à un fat qu’elle méprise ; s’il est décent qu’elle engage une jeune personne honnête, franche, naïve, à faire la même sottise ; & qu’elles laissent ensuite toutes deux leurs lettres entre les mains d’un homme qu’elles poussent à bout, d’un homme qui doit dans peu, dit-on, faire imprimer ses lettres, d’un homme enfin qu’elles savent très capable de les déshonorer pour prix de leurs railleries outrées.