On ne comprend pas s’il a dessein de suivre la bouffonnerie de l’Auteur Italien, ou bien si son Crispin prétend connoître la maladie d’une fille en tâtant le pouls de son pere, à cause de la sympathie : en tout cas, son idée est exprimée d’une façon bien louche. […] D’ailleurs notre Poëte faisant jouer le rôle de faux Médecin à un premier personnage, ne pouvoit mettre dans sa bouche un verbiage ridicule qui auroit affadi le plaisant de l’idée.
Il faut remarquer que l’archevêque de Paris et Bourdaloue ont pris l’un et l’autre ces idées et même ces expressions dans la relation intitulée les Plaisirs de l’Ile enchantée, Paris, 1665 : « Le roi connut tant de conformité entre ceux qu’une véritable dévotion met dans le chemin du ciel et ceux qu’une vaine ostentation de bonnes œuvres n’empêche pas d’en commettre de mauvaises, que son extrême délicatesse pour les choses de la religion ne put souffrir celte ressemblance du vice avec la vertu qui pouvoient être pris l’un pour l’autre, et quoique l’on ne doutât pas des bonnes intentions de l’auteur, il défendit pourtant celte comédie en public, et se priva soi-même de ce plaisir pour n’en pas laisser abuser à d’autres moins capables d’en faire un juste discernement. » Voir J. […] Si l’on trouve chez Molière quelque idée de suicide amoureux, c’est seulement dans les intermèdes et les opéras : tout cela est très-léger, et souvent ironique.