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111. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

J’ai cru faire une action honnête.

112. (1802) Études sur Molière pp. -355

Dans la comédie de Molière, Léonore, qui jouit d’une honnête liberté, tient la conduite la plus irréprochable, tandis qu’Isabelle, poussée à bout par la sévérité de son tuteur, se permet les démarches les plus hasardées. […] et les mères, accoutumées à conduire leurs filles au spectacle, reconnaissent-elles l’Isabelle de Molière, cette jeune personne honnête, intéressante, que la crainte d’être à jamais malheureuse force à une démarche qu’elle se reproche ? […] peut-il convenir à la femme respectable qui vit dans le sein d’une famille honnête, et qui parle à un mari plus que dévot ? […] L’autre Alcmène avait la simplicité de n’entendre finesse à rien, et bien pénétrée de l’esprit de son rôle, elle disait tout naturellement, comme une honnête femme qui parle à son mari, Tête à tête ensemble nous soupâmes, Et le soupé fini, nous fûmes nous coucher ; aussi ne fut-elle point applaudie. […] Les commentateurs remarquent encore que Térence a, dans son Hecyre, une belle-mère ; mais elle est douce, honnête, raisonnable, et je demande si Molière, en donnant un caractère tout opposé à la seconde femme d’Argan, n’est pas plus comique, plus moral ?

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