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132. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

Boileau, l’ayant employé depuis en parlant des vers pleins de sel de Régnier, se hâta de le remplacer par ceux-ci : Heureux si ses discours, craints du chaste lecteur, Ne se sentaient des lieux où fréquentait l’auteur !

133. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Riccoboni, dans ses Observations sur la comédie, et le génie de Molière, pages 130 et 131, met le dénouement du Mariage forcé au nombre des plus heureux de Molière. […]       [*]La première de trois journées, À cette fête destinées, ……………………………………………………… Dans un lieu plus étroit que vague, Se firent des courses de bague, Avec des habits fort galants, D’argent, de soie, et d’or brillants, Dont le brave, et beau La Vallière, Par son adresse singulière, Devant plus de deux cents beaux yeux, Emporta le prix glorieux, De valeur extraordinaire, Qu’il reçut de la reine mère ; Ô vraiment trop heureux humain ! […] Le premier jour fut plus heureux qu’elle ne se l’était promis ; mais ceux qui avaient entendu le petit Baron en parlèrent si avantageusement que le second jour qu’il parut sur le théâtre, le lieu était si rempli que la veuve Raisin fit plus de mille écus. » La fin de ce récit de Grimarest est assez conforme à celui de Robinet dans sa lettre en vers ; car voici ce qu’il dit de cette petite troupe : Lettre en vers de Robinet, du 22 février 1666. […] La ruse est d’autant plus heureuse que Sganarelle n’a jamais vu Clitandre. […] Dans le Mercure de France du mois de février 1722, on trouve une lettre (de l’abbé Pellegrin) où, après avoir annoncé la reprise de La Princesse d’Élide, jouée dans ce mois, l’auteur rapporte cette même situation que M. de Riccoboni vient de détailler, et dont il fait si judicieusement sentir le défaut ; mais l’auteur de la lettre croit que Molière a eu tort de ne s’en être pas servi, et il finit en disant : « Le célèbre Molière a sans doute fait sa pièce avec trop de précipitation pour pouvoir profiter de toutes les situations heureuses que Moreto lui offrait ; il avait de lui-même assez d’esprit et de génie pour y suppléer, et pour les mettre dans un plus beau jour, s’il en avait eu le temps.

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