De grâce ne l’altérons pas. […] Pour sauver le poëte, la grâce s’était servie de l’instrument de la perdition : le théâtre avait été le chemin par lequel il était revenu. […] Moins il avait de penchants vicieux, mieux cela valait; toutefois on pouvait lui en passer quelques-uns, s’ils étaient du nombre de ceux qui se laissent porter avec grâce. […] Mais il est, dans son monde poétique, des héros, de plus haute taille que ceux dont on célébrait alors la grâce et la bonne tournure.
Supposons-nous, si vous le voulez bien, revenus à l’an de grâce 1662, au lendemain de la Noël, et tâchons de nous orienter, car tout Parisiens que nous sommes, transportés en plein siècle de Louis XIV, nous nous faisons un peu l’effet d’arriver de province. […] Racine est un jeune homme de vingt-deux ans, à qui s’intéresse Molière, qui lui jouera dans un an la Thébaïde, Le grand homme du moment, l’homme écouté, le dispensateur des grâces, c’est Chapelain. […] Ainsi parle Molière lui-même, dans cet extraordinaire poème sûr la Gloire du Dôme du Val de Grâce, qui prouvé entre parenthèse quel amateur il était ; et ce n’est pas moi qui dirai de lui ce qu’il dit du peintre commun. […] il n’eût pas écrit la Gloire du Dôme du Val de Grâce ! […] Si cela vous paraît trop brutal, ajoutez, comme on fait en France, au devoir essentiel de la femme, qui est de plaire à l’homme, le droit de choisir et d’ajuster les chiffons grâce auxquels elle croira lui plaire davantage.