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140. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

La ressemblance que l’on pourroit trouver entre l’école des maris & l’école des femmes, sur ce qu’Arnolphe & Sganarelle sont tous deux trompés par les mesures qu’ils prennent pour assûrer leur tranquillité, ne peut tourner qu’à la gloire de Moliere, qui a trouvé le secret de varier ce qui paroît uniforme. […] Dans ses premiéres comédies d’intrigue, il se conforma à l’usage qui étoit alors établi sur le théatre françois, & crut devoir ménager le goût du public, accoutumé à voir réunis dans un même sujet, les incidens les moins vraysemblables ; c’est plûtôt un vice du tems, qu’un défaut des fêtes ordonnées par Louis XIV, il a quelquefois sacrifié une partie de sa gloire à la magnificence, à la variété du spectacle, & aux ornemens que la musique & la danse y devoient ajoûter. […] D’ailleurs, une critique trop sévére ne s’accordoit guéres avec l’intérêt d’une troupe que la gloire seule ne conduisoit pas, & qui ne jugeoit du mérite d’une comédie, que par le nombre des représentations, & par l’affluence des spectateurs.

141. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117

Mon amour, que gênoient tous ces soins éclatants Où me tenoit lié la gloire de nos armes, Aux devoirs de ma charge a volé des instants  Qu’il vient de donner à vos charmes.

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