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14. (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320

Mais, Moliere, à ta gloire il ne manqueroit rien, Si parmi leurs défauts, que tu peignis si bien, Tu les avois repris de leur ingratitude. […] Tout ce que je dirois à la gloire de Moliere seroit bien au-dessous des idées que les personnes d’esprit en ont ; il vaut mieux renvoyer à la lecture & à la representation de ses Comédies : elles ont été imprimées differentes fois, & distribuées en plusieurs volumes ; les deux dernieres éditions de Paris, l’une en l’année 1697. […] Le Fâcheux, Comédie en Vers, trois Actes, précedez d’un Prologue à la gloire du Roi, 1661. […] Son Poëme intitulé, La gloire du Dôme du Val-de-Grace sur la Peinture, dont Mignard, premier Peintre du Roi, a decoré le Dôme du Chœur de cette superbe Eglise, est admiré des Connoisseurs en Poësie & en Peinture : ce Poëme contient plus de trois cens cinquante Vers ; il le fit pour remercier Mignard, qui avoit fait son Portrait en grand & qui le lui donna gratuitement. […] M. de Harlay, Archevêque de Paris, auquel le Roi fit écrire à ce sujet, ordonna que le corps de Moliere seroit conduit seulement par deux Prêtres qui ne chanteroient point : cependant son convoi n’en fut pas moins nombreux, plusieurs de ses amis, & d’autres personnes zélées pour sa gloire, au nombre de plus de cent, y assisterent ayant chacun un flambeau à la main.

15. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [52, p. 86] »

  Les français rougiront un jour   De leur peu de reconnaissance ;   Il leur fallut un comédien Qui mit à les polir sa gloire et son étude ; Mais Molière à ta gloire il ne manquerait rien, Si parmi les défauts que tu peignis si bien, Tu les avais repris de leur ingratitude.

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