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110. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Mais quel bonheur est sans mélange, et quelle gloire sans envie ? […] Celui qui n’avait pas craint d’attaquer l’hôtel de Rambouillet dans toute la force de sa puissance, dans tout l’éclat de sa gloire, aurait-il redouté les débris d’une coterie vieillissante ; expirant sans bruit au sein d’une génération nouvelle qui daignait à peine s’en souvenir ? Et Molière connaissait-il si peu les intérêts de son art et de sa gloire, qu’il attendît, pour étaler des portraits comiques sur la scène, que les originaux ne pussent plus être aperçus dans la société, ou ne méritassent plus d’y être remarqués ? […] Telle fut la fin, telles furent les obsèques littéraires d’un homme qui n’était dépourvu ni d’esprit, ni de savoir, qui était versé dans la philosophie humaine et divine, qui savait l’hébreu et le syriaque, qui pouvait réciter par cœur Homère et Platon, qui fit un madrigal charmant, au moins égal à celui qui seul fait toute la réputation de Saint-Aulaire ; mais qui eut le tort, bien cruellement expié, d’irriter deux hommes, dont un trait de plume, suivant l’expression de l’abbé d’Olivet, donnait à qui bon leur semblait, une immortalité de gloire ou d’ignominie .

111. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

Moi-même, dont la gloire ici moins répandue Des pâles Envieux ne blesse point la vue, Mais qu’une humeur trop libre, un esprit peu soumis De bonne heure a pourvu d’utiles Ennemis : Je dois plus à leur haine, il faut que je l’avoue, Qu’au faible et vain talent dont la France me loue.

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