/ 240
16. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168

N’avons-nous pas autant d’esprit que nos gens ?  […] Jourdain, lui voler une bague & lui faire régaler sa maîtresse, se souciant fort peu de passer pour le Mercure du bourgeois : qu’on mette, dis-je, aujourd’hui un pareil intrigant dans une piece, & les gens du bel air vont lapider l’Auteur. […] Est-ce en dépit des gens, que, selon son envie. . . […] Ce n’étoit pas la peine de leur faire prendre la place de leurs gens. […] Personnes du bon ton, gens comme il faut, ou du beau monde & du bel air, mots de convention.

17. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Ce fut alors que Molière présenta au roi un premier placet, où il sollicitait la permission de faire représenter son ouvrage en public ; il invoquait cette faveur comme le seul moyen qu’il eût de répondre à ses ennemis ; car il est à remarquer que sa comédie n’était pas connue de la plupart des gens qui la condamnaient au feu ; les méchants y supposaient des abominations, sur lesquelles renchérissait encore la crédulité publique, et qui, s’exagérant sans cesse en passant de bouche eu bouche, avaient fini par alarmer les gens de bonne foi et jusqu’aux hommes vraiment pieux. […] On lie à force de grimaces une société étroite avec les gens du parti. […] C’était bien assez d’avoir affaire à tous les gens d’église, sans se brouiller avec tous les gens de robe. […] Les gens de lettres y trouveront plus d’une fois de quoi se consoler des dégoûts qu’ils éprouvent. […] Cléante s’élevait contre cette humeur chagrine des gens d’un certain âge qui blâment tout ce qu’ils ne peuvent plus faire.

/ 240