L’on qui suit regarde le roi : « On (le roi) joue fort gaîment, quoique la belle garde sa chambre. » Le 30 septembre, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Tout le monde croit que l’ami (le roi) n’a plus d’amour, et que Quanto (madame de Montespan) est embarrassée entre les conséquences qui suivraient le retour des faveurs, et le danger de n’en plus faire, crainte qu’on n’en cherche ailleurs. […] Et cependant madame de Maintenon n’était point heureuse : on devinera aisément pourquoi, en lisant ce qu’elle écrivait à son frère après un nouveau séjour à Maintenon, « Maintenon, dit-elle, est fort embelli ; en entrant dans la galerie, la première chose que j’ai vue, c’est le portrait du maréchal d’Albret : j’ai pleuré.
En feignant de peindre Cintia, il peint avec enthousiasme tous les charmes de la Princesse, dit qu’il en est si fort frappé, qu’il croit les voir, & sort pour féliciter le Prince de Béarn de son bonheur. […] Le caractere de l’héroïne est beau : les motifs & les moyens principaux y sont puisés dans le sentiment : les degrés des passions y sont traités avec des nuances très fortes & même très délicates ; elles annoncent, dans l’Auteur, toutes les finesses de son art : les situations sont intéressantes : il y a des scenes où le cœur de l’homme est développé en entier. […] Violette est fort étonnée de la maniere dont on l’a reçue, & fait le récit de tout ce qui s’est passé à Flaminia, qui ne sait plus comment faire pour fléchir Lélio : elle découvre enfin à Scapin qu’elle aime son maître. […] Il étoit fort jaloux de ne pas les rendre publiques ; & c’est par une preuve de la plus grande confiance, que j’ai eu une copie de toutes celles qu’il avouoit : je les ai fait relier en 6 vol.