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124. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

ne démêle-t-on pas un besoin secret d’encouragement, dans cette tendresse suppliante, dont Henri IV, son père, et Louis XIV, son fils, furent si éloignés, dans le sentiment de leur force et de leur gloire ?

125. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Lauser a raison de réclamer Molière pour l’humanité tout entière ; mais n’oublions pas qu’il est purement, absolument, vraiment Français par ce bon sens que signale si bien l’écrivain autrichien, et qui fit la force de notre race dans le passé et en refera peut-être la solidité dans l’avenir. […] Puis, à côté de cet étourdi des bords de la Seine, sautille et pérore Mascarille, le roi de la Chiaja, le Napolitain admirable et pendable, le demi-dieu des drôles, un des types de rouerie les mieux exécutés par ce Molière qui aimait la ruse comme Balzac aimait la force, et qui s’inclinait devant Mascarille, fourbum imperator, comme l’autre devant Vautrin, le roi des coquins. […] Tout le visage d’ailleurs exprime un bouillonnement intérieur, une soif de lutte, une certaine appréhension, l’émotion de la veillée des armes, mais aussi la conscience même de la force. […] Et, au-dessus de leurs passions et de leurs vices, de leurs faiblesses et de leurs vertus, il semble qu’il ait proclamé avant tout cette vérité suprême : N’aime que le vrai, le simple, le bon, la clarté et le bon sens, tout ce qui fait la force et la vertu de notre vieille humeur française ! […] Il était d’ailleurs d’une très bonne constitution, et sans l’accident qui laissa son mal sans aucun remède, il n’eût pas manqué de forces pour le surmonter. » 48.

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