« … Les fermes, les bois, les champs, les ruisseaux m’ont remis en mémoire plusieurs vers de la Fontaine ; mais ce ne sont pas les meilleurs. […] Il semble que La Fontaine ait trop vécu dans la société des animaux qu’il a peints. […] Si la Fontaine avait vécu davantage dans la bonne compagnie, elle lui aurait conseillé d’exercer son talent sur des objets plus dignes d’elle que des pies margots et des hérons au long cou328. […] Molière et La Fontaine exceptés.
Un fait assez curieux et qui n’a point été remarqué, c’est que Molière, les deux Corneille, Racine et La Fontaine, devinrent successivement amoureux de mademoiselle du Parc : Molière à Lyon en 1653, les deux Corneille à Rouen en 1658, La Fontaine et Racine à Paris en 1664. […] Walckenaer (Histoire de La Fontaine, page 73), dit que Molière avait d’abord étudié la théologie, et que ses parents le destinaient à l’état ecclésiastique. […] Auteuil était alors le rendez-vous de tous les amis de Molière, au nombre desquels il faut compter Boileau, La Fontaine, Guilleragues, Puimorin, et l’abbé Le Vayer, fils unique de La Mothe Le Vayer. […] Nous avons réuni ces trois anecdotes pour donner une idée de la société de Molière et de ces entretiens pleins de charmes auxquels Racine, Boileau, La Fontaine, etc., durent souvent leurs plus heureuses inspirations. […] La Fontaine l’a placé au nombre des auteurs de chants mélodieux dans son Épître sur l’Opéra, adressée à M. de Niert, 1677.