Je fais, pour une fille, un projet bien hardi. […] Géronte veut marier sa fille à M. de Sotencour. […] aussi dit-il aux amants : Oublions le passé, ma fille en cette affaire... […] Valere, je veux bien que vous ayez ma fille. […] Elles pourraient considérer que la coquetterie de cette femme n’est que la punition de la sottise qu’a fait George Dandin d’épouser la fille d’un Gentilhomme ».
J’ai lu dans un petit Livre imprimé l’an 1688, que7 l’on a donné moins de louanges à Moliere, que l’on n’a dit de douceurs à sa femme ; qu’elle étoit fille de la defunte Bejard Comedienne de campagne, qui faisoit la bonne fortune de quantité de jeunes gens de Languedoc, dans le temps de l’heureuse naissance de sa fille. C’est pourquoi, ajoûte l’Auteur, il seroit très-difficile dans une galanterie si confuse de dire qui en étoit le pere ; tout ce qu’on en sçait est que sa mere assûroit que dans son dereglement, si on en exceptoit Moliere, elle n’avoit jamais pu souffrir que des gens de qualité, & que pour cette raison sa fille étoit d’un sang fort noble ; c’est aussi la seule chose que la pauvre femme lui a toujours recommandée, de ne s’abandonner qu’à des personnes d’élite. On l’a crue fille de Moliere, quoi qu’il ait été depuis son mary ; cependant on n’en sçait pas bien la verité – – – 8.