. — Molière, voyant les progrès des femmes de bonne compagnie, fait Les Femmes savantes . […] C’étaient là les femmes dont les mœurs inquiétaient Molière, et offensaient la cour. C’étaient ces femmes-là que le poète voulait attaquer sous le nom de Femmes savantes. […] Un travers de ce genre, qui ne peut exister que dans des conditions élevées, n’est d’aucune importance pour ces pères de famille que la médiocrité de fortune autorise à blâmer toute occupation qui distrait leur femme du soin de leur ménage : ajoutons qu’attaquer simplement les femmes savantes, c’eut été s’exposer à de dangereuses inimitiés. […] Molière a donné lieu, comme La Bruyère, à bien des méprises, Les commentateurs veulent que le Trissotin des Femmes savantes soit précisément l’abbé Cottin.
Celui-ci lui répond qu’il l’ignore, mais qu’il sait seulement que le pélerin est l’amant de sa femme. […] Arlequin veut immoler sa femme à sa colere : Célio la défend encore. […] Il n’est pas naturel, lorsqu’un mari surprend à sa femme le portrait d’un jeune homme, que cette femme le reprenne de force. […] Sganarelle lui dit qu’il le tient de sa femme. […] Celui-ci répond qu’il l’ignore ; mais qu’il sait, à n’en pas douter, que Célio est l’amant de sa femme.