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85. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Or, Armande s’y surpassa elle-même ; ce fut, dit un contemporain, ce pauvre Robinet, qui sent mieux qu’il n’exprime, ce fut « un charme, » « un ravissement, » expressions que le temps devait rendre banales, mais qui retenaient encore toute leur force. […] Le passage est éloquent et une grande émotion s’en dégage ; non-seulement il ne part pas d’une plume ordinaire, mais je n’hésite pas à y voir, malgré quelques tournures languissantes et quelques-faiblesses d’expression, un des beaux morceaux de la prose française en sa plus belle époque. […] On peut, tout au plus, admettre comme l’expression possible de la vérité ces paroles que Grimarest met dans la bouche de Molière : « Cette femme, cent fois plus raisonnable que je ne le suis, veut jouir agréablement de la vie ; elle va son chemin ; et, assurée par son innocence, elle dédaigne de s’assujettir aux précautions que je lui demande.

86. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

J’accorde qu’Alceste est un peu bourru à l’égard des petits vers d’Oronte ; mais que penser de Philinte qui, intérieurement, juge, comme Alceste, qu’ils sont bons à mettre au cabinet, et qui cependant prodigue les expressions de l’admiration et de l’enthousiasme, et proteste qu’il ne flatte point : Je suis déjà charmé de ce petit morceau….

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