Il y a autre chose à remarquer dans ces petites pièces dont Molière, suivant ses propres expressions, régalait les provinces, et auxquelles il ne renonça pas en s’établissant à Paris. […] La pièce italienne est passionnée : les sentiments des personnages y ont toute leur énergie et tout leur abandon ; les emportements de Rodrigue sont de véritables fureurs ; ses retours sont sans réserve : aux injures brutales succèdent d’amoureuses litanies où se déroule tout ce que la langue italienne possède d’expressions de tendresse : — O mio bene !
Or cet ouvrage, que je considère comme l’expression la plus haute du génie comique de Molière, n’a pas échappé aux caprices et aux méprises des comédiens. […] Quand je dis accepter, c’est comme si je disais comprendre ; mais comme il s’agit de ramener les comédiens à la modestie, la première expression me semble mériter la préférence.