Si les paroles du roi ne prouvent pas en lui réveil d’un sentiment nouveau, il est du moins certain qu’elles durent faire une vive impression sur deux personnes fort intéressées a les étudier, après les avoir entendues.
N’en a-t-on pas vu la preuve dans ce récent procès des spirites, où les dupes elles-mêmes n’étaient pas désabusées par l’aveu du charlatan, et où l’on entendit de la bouche d’une de ces dupes ce mot digne de Molière : « Mais je suis donc un imbécile ! […] Le Don Juan est l’œuvre la plus poétique de Molière : c’est même la seule où il y ait un grain de poésie, j’entends cette fleur d’imagination et de fantaisie qui manque un peu à notre théâtre et surtout à notre théâtre comique. […] Aussi n’entendait-il pas volontiers la plaisanterie. […] Cela ne peut être accordé que si l’on entend par cour le modèle et la perfection de la vie mondaine.