Il reconnaît, il honore en Elmire l’honnête courage avec lequel, épouse de second lit seulement, et belle-mère de grands enfants, elle vient au secours du foyer domestique envahi par un odieux parasite et combat pour la famille en péril. […] Eh bien, Molière s’est avisé qu’à côté du père, du mari, il y avait peut-être aussi une femme et des enfants. […] Des jurisconsultes des derniers temps de la République romaine ont les premiers introduit dans la jurisprudence, en faveur des femmes et des enfants, des garanties inconnues au législateur trop sévère et trop rude des premiers temps. […] Je reviens à Molière : ce qui explique, sans les justifier, les vivacités de la guerre qu’il établit dans son théâtre entre les pères et les enfants, en ayant soin de mettre toujours les spectateurs du côté des enfants, quoique ceux-ci ne fassent pas toujours de très bonnes choses, c’est le dessein prémédité qu’il a suivi de combattre les excès de l’autorité paternelle. […] ——— La plus malheureuse des créatures n’a été peut-être ni la plaintive Ariane, abandonnée dans son île, ni Irène précipitée du trône, ni même Rachel qui pleura ses enfants et ne voulut pas être consolée.
En 1664, nous le verrons tenir sur les fonts de baptême avec Madame, le premier enfant du poète.