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145. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

avoir une garantie en soi contre bien des défauts, bien des travers et des vices d’esprit. […] Il répondit alors un mot d’une mélancolie profonde, où éclate toute la tristesse née de son abandon : « Je suis accoutumé à ses défauts, dit-il. […] Il avait trouvé l’art de faire voir les défauts de tout le monde, sans qu’on s’en pût offenser, et les peignait au naturel dans des comédies qu’il composait encore avec plus de succès qu’il ne les récitait, quoi qu’il excellât dans l’un et dans l’autre. […] Vous ne me dites pas tout ; vous vous entendez avec la Mort et vous venez voir les défauts des Dieux pour en aller divertir les Mortels. […] Mais, Molière, à ta gloire il ne manquerait rien Si parmi les défauts que tu peignis si bien Tu leur avais repris de leur ingratitude60.

146. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

Peut-être cela vient-il de ce que les graces & les finesses d’Aristophane ne sont pas à la portée de tous ceux qui peuvent sentir le sel & les agrémens de Moliere ; car il faut demeurer d’accord que pour bien juger des Comiques Grecs, il faudroit conoître à fond les défauts des Atheniens.

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