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95. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

D’ailleurs, les frères Parfaict citent souvent ces deux lettres, sans les attribuer à Mlle Poisson, qui avait alors quatre-vingt-trois ans, et vivait retirée à Saint-Germain-en-Laye, ne s’étant jamais mêlée d’écrire, et laissant ce petit travers, — chez une femme, — à sa fille, Mmede Gomez. […] Il se répandoit avec eux sur ses chagrins domestiques, qui avoient souvent leurs principes dans son humeur naturellement rêveuse et bizare, qu’augmentoit encore sa mauvaise constitution ; mais cette foiblesse de santé avoit d’ailleurs un avantage : c’étoit de le dispenser des excès de ses amis, témoin l’histoire, que rapporte l’auteur de sa vie, de ceux qui, à la fin d’un repas qui avoit duré toute la nuit, formèrent le projet bizare et funeste de s’aller noyer, et que Moliere, qui en fut averti assez à temps, ramena en flattant leur manie, en leur faisant entendre qu’il vouloit être de la partie, qu’ils avoient raison, que le bonheur de la vie, et la vie même, n’étoit rien, qu’elle étoit pleine de traverses, etc. […] L’actrice dont nous parlons n’avoit contre elle que sa figure qui n’étoit pas belle ; mais elle se mettoit si bien, et avoit un si grand air de noblesse et d’autorité, qu’elle plaisoit toujours infiniment par le mérite extraordinaire qu’elle avoit d’ailleurs. […] Cette distribution ne saurait, d’ailleurs, être entièrement exacte, puisque Mlle Dupin sortit du Marais pour entrer au théâtre de Guénégaud, et non pas à l’Hôtel de Bourgogne.

96. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Et d’ailleurs de quoi ne rit-on pas ? […] Et d’ailleurs, il n’est pas toujours naïf. […] Dans la tragédie, les personnages consomment leur ruine par l’exclusif de leur volonté et de leur caractère d’ailleurs solide, ou bien ils doivent se résigner à admettre ce à quoi ils s’opposent. […] … Le comique, par conséquent, se rencontre plutôt dans les conditions inférieures de la société, parmi les hommes simples, qui sont me fois pour toutes ce qu’ils sont, et qui, incapables d’ailleurs de toute passion profonde, ne mettent cependant pas le moindre doute dans ce qu’ils sont ou ce qu’ils font.

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