Ce ne fut qu’au dix-huitième siècle que ce comédien fît un extrait de la pièce de Nicolo Secchi dans ce dessein, et la fit représenter plusieurs fois sur le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne, sous le titre de La Creduta maschio (la Fille crue garçon), avec un nouveau dénouement que son auteur raconte ainsi : « Lelio, sous le nom de sa sœur Virginia, écrit un billet à Fabio, en lui demandant pardon de n’avoir point avoué devant son père la secrète intelligence qui existe entre eux, et lui donne à l’ordinaire un rendez-vous dans sa chambre pour la soirée prochaine. […] La troupe de Molière, qui avait fait son apprentissage dans les provinces du Midi les plus fréquemment visitées par les comédiens d’au-delà des monts, où les populations avaient aussi pour l’improvisation un goût vif et naturel, était demeurée fidèle à ces libres divertissements dont les Italiens avaient, à Paris, le privilège presque exclusif.
Voir la Fameuse comédienne ou Intrigues de Molière et de sa femme, p. 39 ; Mémoires de Grimarest, 31 F. […] Nisard, Hist. de la littérature française, etc. ; Janin, Hist. de L’art dramatique ; Hippolyte Lucas, Histoire philosophique et littéraire du théâtre français; voir aussi Émile Deschanel, La Vie des Comédiens ; Paul Lacroix (Bibliophile Jacob), La jeunesse de Molière, lettre de Félix Delhasse, p.’13; etc., etc.