Espece de drame composé ordinairement par des especes d’Auteurs, joué par des especes de comédiens, trouvé sublime par des especes de connoisseurs, & qui ameute contre les véritables drames, contre les véritables auteurs, contre les véritables acteurs, des censeurs d’autant plus dangereux, qu’ils se mettent en comparaison.
On voudrait s’arrêter là pour l’honneur de Molière : non pour son honneur de comédien, qui reste inattaquable jusque dans la farce la plus basse et l’obscénité la plus hardie, mais pour son honneur d’honnête homme. […] La seule excuse du comédien serait la nécessité de faire rire : Molière sa¬vait faire rire autrement. […] V des Maximes et Réflexions sur la Comédie : « La postérité saura peut-être la fin de ce poète comédien, qui, en jouant son Malade imaginaire ou son Médecin par force, reçut la dernière atteinte de la maladie dont il mourut peu d’heures après, et passa des plaisanteries du théâtre, parmi lesquelles il rendit le dernier soupir, au tribunal de celui qui dit : Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez (Luc, VI, 25).