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108. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Il colporte son squelette dramatique chez les petites-maîtresses, chez les demi-Grands ; ceux-ci envoient chercher un Comédien, on lui donne le principal rôle & le produit des représentations. […] Content du suffrage de quelques amis, il la porte aux Comédiens ; il ne leur fait pas l’affront de croire qu’il faille faire bassement la cour & renoncer à la part d’Auteur pour leur plaire. […] Destouches calqua le caractere de son Glorieux sur celui de Dufresne, Comédien auquel il destinoit le principal rôle. […] Quand Dufresne ne vouloit pas faire la grace au public de paroître à ses yeux, il députoit son laquais vers les comédiens, en lui disant : « Un tel, allez dire à ces gens que je ne jouerai pas ».

109. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [17, p. 47-48] »

Ce bon Père lui envoya ensuite le Maître chez qui il l’avait mis en pension pendant les premières années de ses Études, espérant que par l’autorité que ce Maître avait eue sur lui pendant ces temps-là, il pourrait le ramener à son devoir ; mais bien loin que le Maître lui persuadât de quitter la profession de Comédien, le jeune Molière lui persuada d’embrasser le même Profession, et d’être le Docteur de leur Comédie, lui ayant représenté que le peu de Latin qu’il savait le rendrait capable d’en bien faire le Personnage, et que la vie qu’ils mèneraient, serait bien plus agréable que celle d’un Homme qui tient des Pensionnaires.

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