Mais en recompense il y a dans cette Imitation des Adelphes des beautez que le temps ne change point, & cette imitation reprochée à Moliere devient au contraire le sujet d’une loüange qui lui fait beaucoup d’honneur & il faloit être déjà un grand maître pour copier Terence, comme il a fait. […] Mais comme le temps pressoit, Moliere lui aida à changer ce qu’il avoit pillé, & à achever la Piece, qui fut prête dans le temps, & qui fut d’autant plus applaudie, que le Public se prêta à la jeunesse de M. […] Cette Morale ne la changea point, elle recommença bientôt sa vie avec plus d’éclat que jamais. […] On continuë de boire, & insensiblement on changea de discours. […] Dans son second Placet au Roi, il marquoit à Sa Majesté qu’il en avoit changé le titre de Tartuffe en celui d’Imposteur, & deguisé le principal personnage sous l’ajustement d’un homme du Monde en lui donnant un petit chapeau, de grands cheveux, un grand collet, une épée & des dentelles sur tout l’habit.
Non seulement elle est en pleine santé, mais elle est évidemment en toilette, dans la toilette qu’elle avait au commencement de la pièce et qu’elle n’a pu changer entre la vie scène du IIIe acte et la seconde du quatrième. […] On changeait les noms propres, on modifiait légèrement la position sociale du héros s’il y avait quelque avantage à lui faire endosser un costume plus familier aux auditeurs. […] Le goût du public a trop changé. […] Le célèbre acteur Garrick remodela aussi la pièce de Wycherley, changea la femme mariée en demoiselle, prit le dénouement de L’École des maris, en ôta toutes les obscénités et quelque peu de sa vigueur, et fit représenter la pièce ainsi châtrée en 1776, sous le nom de Country Girl (La Demoiselle campagnarde), mais elle ne réussit guère. […] — Oui, cela était autrefois ainsi, mais nous avons changé tout cela.