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124. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

L’Interesse, par la complication de l’intrigue et par le caractère des personnages, formait un excellent canevas pour la commedia dell’arte. […]   Ce qui est certain, c’est que Molière diversifia ensuite le costume autant que le caractère du rôle : il devait faire paraître encore Sganarelle dans cinq comédies, à savoir : L’École des maris, Le Mariage forcé, Le Festin de Pierre, L’Amour médecin et Le Médecin malgré lui ; nous le montrer successivement tuteur d’Isabelle, futur époux de Dorimène, valet de Dom Juan, père de Lucinde, fagotier. […] Mais de même que, dans toutes ces diverses situations, Sganarelle conserve quelque trait de son caractère et de sa physionomie, il est probable qu’il gardait toujours dans son costume quelque chose qui rappelait le type originel, tant la tradition avait de puissance dans ce domaine où l’on serait tenté de croire que la fantaisie était souveraine absolue.

125. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

Pour en revenir au Dépit amoureux, que du reste nous n’avons pas quitté (car les querelles et les réconciliations remplissent Molière : sou œuvre entière pourrait être intitulée le Dépit amoureux), j’y entends un mot qui révèle le caractère de ce poète : « Je veux être fâché, » dit Gros-René. […] L’espérance, qu’un grand homme a nommée le caractère même et le signe distinctif de l’espèce humaine sur la terre, l’espérance n’a pas dit un mot.

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