La violette disait à Julie : « Modeste en ma couleur, modeste en mon séjour, Franche d’ambition, je me cache sous l’herbe.
Ses maximes sont vulgaires ; il a peu, disons mieux, il n’a pas de ces traits pénétrants qui vont comme au fond du cœur humain pour y chercher, pour en faire sortir le secret caché dans ses replis. […] La situation est une sorte de torture morale qui contraint un personnage ridicule à laisser échapper le secret de sa faiblesse, soit qu’il en ait la conscience et veuille la cacher, soit qu’il l’ignore et la révèle aux autres sans se 1’apprendre à lui-même. […] La cour, il est vrai, se distinguait déjà, du temps de Molière, par l’art de cacher ses vices et ses ridicules sous des dehors élégamment uniformes, et ses dispositions malveillantes envers autrui sous les formules banales de la politesse. […] Il joua ; et, dans le divertissement de la pièce, au moment où il prononçait le mot Juro, il lui prit une convulsion qu’il essaya vainement de cacher sous un ris forcé. […] Racine se cachait de Boileau pour lire son Énéide travestie, dont il riait en dépit du goût et de Virgile ; et Boileau lui-même se déridait le front à la lecture de son Roman comique.