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106. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

« Quelle lourdeur de collège, pensées bourgeoises, les pensées de Johnson, le stile de Me Dudeffand. […] Deuxième situation : La mère, femme de la cour avec les principes de la maréchale de Luxembourg (quand Boufflers parut à la cour), et portant sa fille qui est vertueuse et qui hésite, à prendre un amant en lui demandant si elle a pris ses manières de penser là dans la noble famille de son mari, en se moquant de ses petits scrupules bourgeois. […] En un mot le pauvre diable de mari étant attaqué par ses propres réserves, par ses secours naturels qui auraient été tels, s’il eût épousé une bourgeoise. […] C’est chez cette nation que j’ai trouvé les caractères (collection des manières habituelles de chercher le bonheur) les plus approchants de ce que je viens de dire, chez cette nation née pour respecter, et où la noblesse a une si grande influence sur le bourgeois, même dans les signes extérieurs de la vie civile. […] La femme du laboureur, de l’artisan, du petit bourgeois doit travailler utilement, mais à partir de 12 ou 15.000 livres de rente, ne vaut-il pas mieux qu’elle acquière des idées et qu’elle devienne capable de donner des conseils à son mari, de l’amuser et même de le suppléer. s’il vient à mourir, pour la conduite de la fortune.

107. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

On est donc forcé, pour corroborer la page de l’Évangile en question, de prendre ça et là, dans Molière, dans le Bourgeois gentilhomme par exemple, tel portrait, telle peinture de cœur, tel cri de vérité humaine : et on les interprète en faveur de la thèse. […] Sa grande affaire, il nous le disait tout à l’heure, c’était de peindre les défauts des hommes ; et il les prenait où il les trouvait, chez les marquis ou chez les bourgeois, dans le salon de Célimène, ou sous la hutte du fagotier, ne se doutant pas le moins du ; monde qu’il remplit une mission sociale et qu’il écrivit une préface pour le Philinte de Fabre d’Eglantine et pour la Révolution française. […] Il n’a pas fait parler à ses seigneurs la riche et simple langue bourgeoise d’Arnolphe ou d’Orgon.

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