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75. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Dans l’Avare, Molière montre de la manière suivante le passionné mis en défaut par la violence de sa passion, et découvrant par cet excès ce qu’il a le plus à cœur de cacher : HARPAGON. […] Une troisième fois, Molière a tiré parti de la répétition pour exprimer l’enthousiasme dont l’avare se sent pris devant les mots: Sans dot ! […] Le cœur de l’avare, qui est resté insensible à tous les sentiments généreux, aux affections de famille, à l’honneur, à la reconnaissance pour les services que Dorine lui rend, a été accessible à l’amour. […] Que Tartuffe prenne pour dupe un célibataire, que l’avare n’ait pas d’enfants, la leçon que Molière se propose de donner devient incomplète. […] C’est ainsi qu’il a dépeint avec une vérité aussi remarquable l’Avare, Tartuffe et Don Juan, que les personnages dont il a pu partager les sentiments et les passions.

76. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Pour d’autres pièces, comme l’Avare 16 ou le Festin de Pierre 17, ne faudrait-il pas avouer que le sublime talent déployé par l’auteur était vraiment superflu pour développer le lieu commun que l’avarice est un vice honteux, et que les débauchés font souvent une mauvaise fin ? […] Il n’y a jamais eu d’avares comme Harpagon ni de débauchés comme don Juan y pas plus qu’il n’y a eu de femmes comme la Vénus de Milo.

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