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104. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283

Nous ne serions pas aussi frappés que nous le sommes de tous les traits qui peignent l’Avare, si Harpagon exerçoit sa lésine sur la dépense d’une maison réglée suivant l’économie des maisons d’Italie.

105. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Le premier rôle qu’il écrira pour lui, après cette aventure, sera celui de Maître Jacques (dans l’Avare), ce risible cumulateur d’emplois (cuisinier, cocher), toujours tremblant, toujours battu, et voulant toujours, bien ou mal, arranger les affaires, de peur des coups. […] Et, parmi ses pièces en prose, comparez Don Juan au Bourgeois-Gentilhomme, l’Avare au Médecin malgré lui, etc. ; et dites s’il y eut jamais un génie plus divers. […] Quelle affaire pour un avare ! […] L’Avare, sujet antique, tiré de Plaute, comme l’Amphitryon, au contraire de cette pièce dont le succès avait été si grand, n’eut d’abord que quelques représentations et peu suivies. […] Le prince de Condé, quelques jours après l’Avare, invita Molière, sachant combien cela lui pourrait être agréable et confondrait l’intrigue, de venir donner chez lui, à Chantilly, une représentation de sa pièce proscrite.

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