Au contraire, je crois qu’aux intentions générales, au moins, de Don Juan, Molière attachait une importance considérable et que ses deux grands ennemis ont été Don Juan et Tartuffe. […] Pendant quarante ans de sa vie, il ne s’est point occupé de l’humanité ; pendant dix ans, il s’est attaché à la réformer ; pendant seize ans, il a déclaré obstinément qu’il avait déposé la plume d’homme de lettres et c’est-à-dire de réformateur. […] si la beauté de la vertu était l’ouvrage de l’art, il y a longtemps qu’il l’aurait défigurée. » 2° « Quant à moi, dût-on me traiter de méchant encore pour oser soutenir que l’homme est né bon, je le pense et crois l’avoir prouvé : la source de l’intérêt qui nous attache à ce qui est honnête et nous inspire de l’aversion pour le mal est en nous et non dans les pièces. […] Dans ses ouvrages politiques, que je discute ailleurs, ce à quoi il s’attache le plus, c’est à faire du citoyen un rouage de la cité, ce que sans doute je puis blâmer, mais ce qui comme sentiment n’est pas autre chose que ceci : chercher à faire le citoyen consubstantiel de la cité et la cité consubstantielle du citoyen. […] Avez-vous attaché à la scène de M.
Depuis longtemps déjà il était malade, et il disputait courageusement les restes précieux de cette vie à laquelle tant d’existences étaient attachées. […] Qui que vous soyez, qui vous êtes chargé de parler longtemps au public français des belles choses de la poésie et des beaux-arts, attachez-vous à bien comprendre, à bien savoir les chefs-d’œuvre qui ont été le principe et le commencement du travail même de vos contemporains. […] Dans la pièce de Beaumarchais, je commençais à m’attacher au comte Almaviva, enveloppé dans un manteau et passant la nuit à la belle étoile ; mais aussitôt que je vois arriver ce boulet de canon qu’on appelle Figaro, ce bel esprit qui ne doute de rien, aussitôt, l’intérêt que m’inspirait cet inconnu livré à lui-même, s’efface et disparaît devant le grand seigneur servi avec tant de zèle, de dévouement et de fracas. […] « Oui, levez-vous un peu, s’il vous plaît ; un peu plus de ce côté-là ; le corps tourne ainsi ; la tête un peu levée, afin que la beauté du cou paraisse ; ceci un peu plus découvert (il découvre un peu plus la gorge), bon, là, un peu davantage, encore tant soit peu ; — un peu plus de ce côté, je vous prie, vos yeux tournés vers moi, vos regards attachés aux miens ! […] Philinte sait très bien que, dans une conversation de jeunes gens et de jeunes femmes, dans ces médisances de vingt ans, les absents auront grand tort, et qu’ils feront tous les frais de cette causerie de salon qui s’attache où elle peut ; mais, au fait, où est le grand mal ?