Enfin il combine tous les sentiments de la façon la plus propre à plaire et à faire rire, en sorte que ce n’est pas sans peine ni sans quelque chance d’erreur que, cherchant en ses ouvrages ce qu’il ne tenait pas à y mettre, on arrive à en tirer les beaux préceptes d’honnêteté exposés dans le précédent chapitre. […] C’est par là qu’on arrive aux saints forçats de M.
Cela arriva comme je l’avais prédit ; et, dès cette première représentation, l’on revint du galimatias et du style forcé. » Un vieillard s’écria du milieu du parterre : Courage, courage, Molière, voilà la bonne comédie. […] Je me réserve cependant de combattre l’opinion de Voltaire en ce qui regarde le dénouement de L’École des maris, lorsque je serai arrivé à l’examen de cette partie de la pièce. […] Le privilège obtenu par Molière pour l’impression de L’École des maris, porte ces mots : « Mais parce qu’il serait arrivé qu’ayant ci-devant composé quelques autres pièces de théâtre, aucunes d’icelles auraient été prises et transcrites par des particuliers qui les auraient fait imprimer, vendre et débiter en vertu des lettres de privilège qu’ils auraient surprises en notre grande chancellerie, à son préjudice et dommage ; pour raison de quoi il y aurait eu instance en notre conseil, jugée à l’encontre d’un nommé Ribou, libraire-imprimeur, en faveur de l’exposant ; lequel craignant que celle-ci ne lui soit pareillement prise, et que, par ce moyen, il ne soit privé du fruit qu’il en pourrait retirer, nous aurait requis de loi accorder nos Lettres, avec les défenses sur ce nécessaires. » La plainte de Molière mentionnée dans ce privilège, avait principalement pour objet l’édition du Cocu imaginaire, donnée par Neufvillenaine, et, ce qui le prouve, c’est cette instance jugée à l’encontre du libraire Ribou, lequel avait imprimé cette même édition.