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204. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

Testament, le petit Isaac, revenant de jouer avec les jeunes garçons du voisinage « à la fossette et à pique-rome, » apprend de son père que Dieu commande qu’il soit sacrifié : l’enfant se soumet, non sans regret de la vie, aux ordres du Seigneur : Mais veuillez moi les yeux cacher Afin que le glaive ne voie, Quand de moi vaudrez approcher : Peut-être que je fouiroie. […] À la fin le rusé avocat est lui-même berné par le madré paysan, dont il ne peut tirer autre paiement que le bê qu’il lui a si bien appris.

205. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Il faut vivre avant tout ; en vivant on se complète, en vivant on se démontre soi-même à soi-même ; en vivant, on apprend à vivre d’abord, à écrire ensuite ; en vivant on devient S.  […] Donc elle fit si bien, cette héroïne des derniers jours de la comédie expirante, et elle se conduisit, jusqu’aux limites suprêmes, avec tant de bonne volonté et de courage, que Paris attristé apprit en même temps la maladie et la mort de mademoiselle Mars ! […] Ainsi mademoiselle Mars était une de nos forces, ainsi elle qui était un texte inépuisable à toutes sortes de beaux et faciles discours qui donnaient à la critique de ce temps-ci un aspect tout nouveau, une forme inattendue, une grâce inespérée. — Elle a fait, mademoiselle Mars, de la critique une force bienveillante ; elle a appris à la critique le dévouement et la louange ; elle a donné à la critique cet accent nouveau et qui lui va si bien, l’accent même de la sympathie et du respect !

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