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17. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Louis Racine nous apprend que ce même Despréaux fut sa satire sur Le Festin, publiée en 1665, chez le comte de Brancas en présence de madame Scarron et de madame de La Sablière, dont nous parlerons dans un moment. […] Si on trouvait leurs lettres, on en tirerait de grands avantages… On apprendrait toute la politesse du style et la plus délicate manière de parler sur toute chose Elles ont su les affaires de tous les états du monde, toutes les intrigues des particuliers, soit de galanterie ou d’autres choses où leurs avis ont été nécessaires… C’étaient des personnes par les mains desquelles le secret de tout le monde avait à passer. […] Quand mademoiselle de Montpensier commença à sentir de l’inclination pour Lauzun, elle s’informa de ses habitudes au comte de Rochefort dont il était l’ami : et « elle apprit, dit-elle, que Lauzun allait quelquefois chez une petite dame de la ville, nommée madame de La Sablière. […] Louis Racine nous apprend qu’elle était chez le duc de Brancas quand Boileau y fit sa satire du Festin, en 1665.

18. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249

Il nous apprend que le mot de scene, en sa propre signification, ne veut dire qu’un couvert de branchage fait par artifice, d’où même la fête des Tabernacles des Juifs a pris son nom de Scenopegia ; & encore certain peuple d’Arabie celui de Scenites. […] L’Abbé d’Aubignac part de là pour nous apprendre que les premiers comédiens ayant autrefois joué sous la ramée, le nom de scene fut donné à tous les lieux où l’on représentoit la comédie. […] Les Législateurs du Théâtre, tant anciens que modernes, nous apprennent qu’une scene est imparfaite si, lorsqu’elle commence, ou qu’elle finit, l’acteur qui entre ou qui sort ne nous en dit pas la raison. […] Il ignore ce qu’il vient faire ; il ne peut pas nous le dire : c’est à son maître à nous l’apprendre ; s’il ne le faisoit pas, ce seroit un défaut dans la piece. […] Enfin, quand un personnage se trouve tout à-coup dans un embarras imprévu, & qu’il ne peut se tirer d’affaires qu’en fuyant, il n’est nullement nécessaire qu’il nous apprenne la cause de sa fuite.

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