Il fallait, enfin, qu’Arnolphe, ayant successivement pour interlocuteurs des personnages qui ne doivent pas se rencontrer sur la scène, séparât, chaque fois, sa conversation avec l’un, de son entretien avec l’autre, par un de ces entretiens avec soi-même, qu’on appelle monologues ; et, dans la pièce, il n’y en a pas moins de huit, dont la plupart sont fort longs. […] Cela s’explique quand on sait que mademoiselle Hervé était la même que madame Aubry, femme de Jean-Baptiste Aubry, maître paveur et poète tragique, qu’elle s’appelait Geneviève Béjart, et que Molière avait épousé sa nièce. […] Molière avait sa part des faiblesses qu’il savait si bien reprendre dans les autres : une de ses manies était de jouer la tragédie qu’il jouait mal ; et plus d’une fois il exigea de Mignard, son ami, qu’il fît violence à son goût, en le peignant, dans quelque rôle tragique, sous ce costume bizarrement mêlé d’antique et de moderne, qu’on appelait alors l’habit romain. […] Notice historique et littéraire sur Le Mariage forcé Le Mariage forcé n’est point une production spontanée du génie de Molière ; c’est ce qu’on est convenu d’appeler un ouvrage de commande.
C’était déjà un jeune homme grave et réfléchi, un contemplateur, comme on l’appela bientôt. […] C’est ce que n’ont pas senti beaucoup d’esprits de goût, Voltaire, Vauvenargues et autres, dans l’appréciation de ce qu’on a appelé les dernières farces de Molière. […] Voici comment il fait parler l’héroïne, qui dans sa pièce s’appelle Delmire. […] La poésie, en les achevant, les appelle à une vérité plus haute et à une vie plus complète. […] Nul ne s’est approché autant que lui de ce que nous appelons l’impersonnalité absolue.